NEWS VIOLETTE DORANGE – Jeudi 28 novembre 2024

A bord de DeVenir l’ambiance est au rendez-vous. Violette file à une vitesse oscillant entre 17 et 21 nœuds (31 à 39 km/h), soit quasiment aussi vite que le vent, tout en bataillant contre ses adversaires à dérives.
Que se passe-t-il sur l’eau actuellement ? « Je navigue actuellement à la latitude de Rio et de la Namibie dans l’Atlantique Sud. Tout va bien pour le bateau et moi. Les températures commencent à baisser, mais il fait encore bon. Depuis ce matin, les choses s’accélèrent !   Dans cette région, des dépressions* se forment régulièrement au large de l’Amérique du Sud, environ tous les 5 à 10 jours, et elles suivent un trajet bien précis : elles rejoignent le flux des dépressions des mers du Sud. Chaque dépression peut être comparée à un train à prendre. Ces « trains » nous apportent du vent, et l’objectif est d’être bien positionné pour monter à bord et filer directement vers le cap de Bonne-Espérance**.   La flotte de tête, soit les bateaux à foil, a réussi à embarquer sur la première dépression il y a environ une semaine et s’est envolée. De notre côté, les bateaux à dérives, plus lents, sommes restés coincés dans une zone sans vent. Mais ce samedi matin, c’est enfin mon tour ! Je vais attraper le prochain train, direction les mers du Sud, avec une arrivée prévue au cap de Bonne-Espérance mercredi prochain. Là-bas, tout changera : le vent se renforcera, les vagues seront plus imposantes, et le froid s’installera. Ce ne sera plus la même ambiance à bord ! » Quelle est ta plus grande satisfaction depuis le départ ? « Ma plus grande fierté, c’est d’avoir réussi à éviter au maximum la casse sur mon bateau. Pour un premier Vendée Globe, c’était une vraie crainte : que tout s’arrête à cause d’un problème technique. Alors je reste très vigilante, je réduis la voilure dès que le vent monte, et ça porte ses fruits. Depuis le départ, je n’ai rencontré que peu de soucis. »
*Dépression : zone de basse pression dans l’atmosphère, où l’air a tendance à monter. Elle est souvent associée à un mauvais temps, comme des nuages, de la pluie ou du vent, car l’air en s’élevant se refroidit et forme des précipitations. **Cap de Bonne-Espérance :  l’un des caps les plus dangereux au monde du fait des vents violents qui y sévissent et des courants contraires des océans Atlantique et Indien. Pour les navigateurs du Vendée Globe, le franchissement de ce cap symbolise l’entrée dans les mers froides et agitées du Sud du globe.