NEWS VIOLETTE DORANGE – Mercredi 4 décembre 2024

DEVENIR – 24ème sur 40 – Distance parcourue : 6 539 nm sur 24 300 mn

Ce matin, sous voilure réduite, les vents de 30 à 35 nœuds imposent à Violette une attention accrue, amplifiée par des rafales plus violentes lors des passages de grains. Lorsque le vent atteint les 40 nœuds, la vigilance devient alors essentielle à bord de DEVENIR !

Violette  – « La mer commence à être déchaînée. On sent qu’on arrive dans l’Océan Indien parce que c’est le gros bazar avec des vagues de 4 mètres complètement désordonnées. Pour l’instant, je n’ai fait aucun départ au tas*, ni de départ à l’abatté** et je trouve que le bateau se comporte bien. Il faut juste que je reste dehors pour surveiller, surtout avec les grains qui passent toutes les demi-heures. »

Les grains, qui surviennent toutes les demi-heures, nécessitent une présence continue à l’extérieur pour surveiller et ajuster les réglages. Malgré ces sollicitations, le bateau se comporte admirablement, de quoi être rassuré à l’entrée dans les mers du sud !

Conditions météo : une mer chaotique

La zone de navigation actuelle est dominée par une vaste dépression, impressionnante par son étendue mais peu intense. Toutefois, en approchant de la pointe sud de l’Afrique et du Cap de Bonne-Espérance, les conditions locales ajoutent leur lot de défis :

Vent fort : Une zone d’accélération provoque des rafales soudaines, souvent bien au-delà des 40 nœuds annoncés par les prévisions météo, rendant les ajustements de dernières minutes.

Mer agitée : Le courant des Aiguilles***, s’opposant au vent, génère une houle croisée qui complique la tenue de route et les manœuvres.

Damien, Boat Captain  – “Elle doit rester vigilante, car si les fichiers météo annoncent 40 nœuds de vent, il est possible que cela augmente encore. La configuration entre le cap de Bonne-Espérance et sa position crée une compression de la dépression, provoquant des rafales imprévisibles et parfois violentes. Mais on est contents de l’état du bateau. On va vers les mers du sud avec un bateau qui est prêt.”

  • Partir au tas : à cause d’une forte rafale de vent ou d’une vague plus grosse que les autres, le bateau quitte sa route et se couche sur l’eau face au vent. Ce qui est très brutal et dangereux pour le matériel.

** Partir à l’abatté : mêmes causes mais le bateau empanne intempestivement (virement de bord vent arrière) et se couche sur l’eau. C’est très brutal et dangereux pour le matériel.

***Le cap des Aiguilles : On parle toujours du Cap de Bonne-Espérance, mais en réalité, le cap des Aiguilles qui constitue l’extrémité Sud du continent africain et marque le passage de l’océan Atlantique vers l’océan Indien. Au large de ce cap passe le célèbre courant du même nom, l’un des plus forts et des plus réguliers courants de surface au monde, qui s’écoule le long de la côte Est de l’Afrique du Sud, vers le Sud-Ouest.